Enrichissement illicite et détournement présumé : le RHAJAC saisit le commissaire du gouvernement contre Michel Joseph Martelly
Un média d’excellence pour une information fiable et rapide.

Enrichissement illicite et détournement présumé : le RHAJAC saisit le commissaire du gouvernement contre Michel Joseph Martelly
Le Réseau haïtien des journalistes anti-corruption (RHAJAC) a officiellement saisi, ce 10 décembre 2025, Me Fritz Patterson Dorval, commissaire du gouvernement près le tribunal de première instance de Port-au-Prince, afin de demander l’ouverture d’actions publiques contre l’ancien président Michel Joseph Martelly et plusieurs membres de son entourage. Cette initiative fait suite à la publication, le 8 décembre, d’un rapport accablant de l’Unité de lutte contre la corruption (ULCC).
Selon ce document, Michel Martelly aurait falsifié sa déclaration de patrimoine en omettant volontairement de déclarer certains biens meubles et immeubles. Ces omissions sont qualifiées d’infractions pénales et, pour le RHAJAC, justifient l’ouverture immédiate de poursuites judiciaires.
Le rapport révèle également une transaction jugée particulièrement préoccupante : la vente au Fonds national de l’éducation (FNE) d’une maison située à Puits-Blain pour 5 millions de dollars, alors que sa valeur réelle est estimée à environ 500 000 USD. Une opération réalisée, selon l’ULCC, avec la complicité de l’ancien directeur du FNE, Joseph Frantz Nicolas. Pour le RHAJAC, la surfacturation de cette maison constitue un détournement massif de fonds publics.
Plusieurs proches et collaborateurs de l’ancien chef de l’État sont également visés dans le rapport, parmi eux Sophia Saint-Rémy Martelly, Olivier Martelly, Yves « Tijo » Joseph, Lionel Valbrun et Richmonde Dérénoncourt, pour divers actes ayant compromis les finances publiques et l’intégrité des institutions.
Face à la gravité des révélations, le RHAJAC presse Me Fritz Patterson Dorval d’engager sans délai les poursuites nécessaires contre les personnalités concernées. L’organisation rappelle que l’inaction judiciaire renforcerait l’impunité et affaiblirait davantage la crédibilité des institutions.
La rédaction.


