Crise en Haïti : La CARICOM frappe du poing sur la table et laisse 10 jours aux politiques pour éviter le chaos
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Crise en Haïti : La CARICOM frappe du poing sur la table et laisse 10 jours aux politiques pour éviter le chaos
Port-au-Prince, 7 juillet 2025.- Le ton monte dans les hautes sphères régionales. La CARICOM, à bout de patience face à l’impasse politique qui gangrène Haïti, vient de poser un ultimatum clair et sans détour : les acteurs haïtiens ont dix jours pour s’entendre, sous peine de voir l’étau diplomatique se resserrer.
La réunion virtuelle tenue le 1er juillet 2025 entre les représentants de la Communauté des Caraïbes (CARICOM) et les leaders politiques haïtiens s’est achevée sur un constat d’échec flagrant. Les discussions, une fois de plus, se sont heurtées aux désaccords profonds sur la gouvernance transitoire, la légitimité des institutions actuelles, et surtout, sur l’exclusion persistante de plusieurs groupes politiques clés du processus initié par l’accord du 3 avril 2024.
Dans un communiqué à la tonalité inhabituelle, la CARICOM a haussé le ton, dénonçant l’irresponsabilité des dirigeants haïtiens et demandant un sursaut national immédiat. L’organisation régionale exige qu’un accord politique soit trouvé, faute de quoi elle pourrait revoir sa stratégie d’accompagnement, voire se retirer partiellement du processus.
« Le peuple haïtien ne peut plus attendre, la situation est critique. Il est temps de placer l’intérêt national au-dessus des querelles partisanes », a martelé un diplomate régional sous couvert d’anonymat.
Face à cette pression sans précédent, la classe politique haïtienne se retrouve acculée. La CARICOM appelle à un dialogue élargi et inclusif, en insistant sur l’urgence d’intégrer les acteurs mis à l’écart jusqu’ici. Car sans consensus, c’est la transition politique entière qui risque de s’effondrer et avec elle, le peu de stabilité encore en place.
À l’heure où le pays s’enfonce dans une crise multiforme, cette échéance de quinze jours pourrait bien être la dernière chance pour éviter l’effondrement total du processus politique en Haïti.
La rédaction.