Cris de révolte à Pétion-Ville : Un collectif syndical s’oppose fermement au référendum constitutionnel
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Cris de révolte à Pétion-Ville : Un collectif syndical s’oppose fermement au référendum constitutionnel
Pétion-Ville, 25 février 2025 – La tension monte dans la commune de Pétion-Ville alors que le Collectif des Syndicats pour le Respect de la Constitution de 1987 (COSHARCO) hausse le ton contre toute tentative de modification de la loi-mère du pays. Lundi, sous un soleil de plomb, des représentants du collectif ont dénoncé avec virulence le projet de référendum initié par le gouvernement, le qualifiant de « fichu gaspillage de ressources ».
Lors de cette conférence de presse sous haute surveillance, Duclos Bénissoit, figure syndicale influente, a fustigé l’initiative du gouvernement. Selon lui, le problème d’Haïti ne réside pas dans la Constitution de 1987, mais dans l’incapacité des dirigeants à l’appliquer correctement.
« Ce ne sont pas les lois qui font défaut, mais bien ceux censés les faire respecter ! Ils n’ont jamais mis en œuvre ce qui est écrit. Bien sûr, certains articles nécessitent des ajustements, mais nous n’accepterons jamais ce référendum imposé. »
Mettant en lumière l’ampleur des dépenses prévues pour cette consultation populaire, Bénissoit s’insurge contre ce qu’il considère comme un scandale financier.
« Les millions de dollars qu’ils comptent gaspiller dans ce référendum ? Pourquoi ne pas les investir dans du matériel militaire et policier ? Ces fonds pourraient permettre d’acheter plusieurs hélicoptères et de renforcer nos forces de sécurité. »
Un plaidoyer cinglant qui résonne dans un pays gangrené par l’insécurité et la crise institutionnelle.
Au-delà du débat constitutionnel, le leader syndical n’a pas mâché ses mots concernant la détérioration de la situation sécuritaire et la profonde fracture politique qui gangrène le pays.
Le climat politique est électrique, notamment en raison des frictions grandissantes entre le gouvernement du Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé et le Conseil Présidentiel de Transition (CPT). Une cohabitation qui vire au bras de fer permanent.
Mais un autre conflit alimente la crise : le différend explosif entre le Premier ministre et le directeur général de la Police nationale d’Haïti (PNH), Normil Rameau. Un litige autour du maintien ou du remplacement de ce dernier à la tête de l’institution policière s’ajoute aux tensions déjà palpables.
Le Collectif syndical sonne l’alarme : pendant que le gouvernement s’enlise dans des querelles internes et des projets contestés, l’insécurité ravage le pays, les bandits imposent leur loi et la population reste livrée à elle-même.
Face à ce qu’il considère comme une dérive autoritaire et un détournement des priorités nationales, le Collectif des Syndicats pour le Respect de la Constitution de 1987 pourrait passer à l’action. La question d’une grande mobilisation populaire plane sur le pays.
Si le gouvernement maintient son cap envers et contre tous, une nouvelle vague de contestations pourrait embraser la capitale. Haïti, déjà à genoux, se dirige-t-elle vers une nouvelle tempête sociale ?
Affaire à suivre…
La rédaction.
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