Haïti – Politique : le SENA et “Ayisyen Konsekan” exigent la démission du CPT après 1,44 milliard de gourdes dilapidées
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Haïti – Politique : le SENA et “Ayisyen Konsekan” exigent la démission du CPT après 1,44 milliard de gourdes dilapidées
Port-au-Prince, mardi 5 août 2025.- C’est un message de rupture politique que le Secteur Non-Aligné de l’Accord du 3 Avril (SENA) et le regroupement citoyen “Ayisyen Konsekan” ont lancé lors d’une conférence de presse organisée à Pétion-Ville. Devant des journalistes venus en nombre, ces deux structures, membres de l’Initiative 24 Avril, ont appelé à la démission immédiate du Conseil Présidentiel de Transition (CPT), qu’ils accusent de dilapidation, d’illégitimité et d’inaction face à la crise humanitaire qui ravage le pays.
Prenant la parole en tant que président du regroupement “Ayisyen Konsekan” et membre actif du SENA, Joseph Jean Wislet a porté la voix des jeunes issus tant des quartiers populaires que des universités :
« Nou menm jèn ki nan ghetto, nan lekòl, nan inivèsite, nou di ase ! Nou pa vle okenn rasanbleman, okenn gouvènman ki soti nan manm sa yo. Se demisyon n ap mande pou peyi a sove ! »
Wislet a mis en lumière l’ampleur du drame social et institutionnel :
Plus de 6 millions de déplacés internes vivent sans ressources ni espoir ;
1 600 écoles et plus de 700 centres de santé sont fermés ;
Des enfants privés d’éducation et de soins errent sans accompagnement.
Il appelle à une rupture structurelle et à la remise du pouvoir à la Cour de Cassation.
Dans une intervention méthodique et chiffrée, l’ingénieur Jean Pierre Makenlove Joseph, membre du Secteur Non-Aligné de l’Accord du 3 Avril (SENA), a exposé ce qu’il qualifie de scandale budgétaire :
« Chak konseye koute peyi a 10 milyon goud pa mwa. Nan 16 mwa, 9 konseye gaspiye plis pase 1,44 milya goud. Pèp la merite konnen sa ! »
Il a détaillé :
225 000 gourdes de salaire mensuel par conseiller ;
7 millions de gourdes de frais dits “d’intelligence” ;
400 000 gourdes pour une résidence secondaire ;
Et jusqu’à 925 000 gourdes en frais de réunion.
Il pointe du doigt un système vorace, opaque et inefficace, loin des besoins du pays.
Dans une prise de position catégorique, le SENA et “Ayisyen Konsekan” affirment que tant que le Conseil Présidentiel reste au pouvoir, aucune élection ne pourra être ni crédible, ni acceptée :
« Se menm moun ki nan CPT ki vle òganize eleksyon pou tèt pa yo.
La rédaction.