Affaire d’anguilles : le RHAJAC demande au juge Benjamin Félismé le retrait provisoire des licences de Betty Lamy, Walson Sanon et Fritz Richardson Junior
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Affaire d’anguilles : le RHAJAC demande au juge Benjamin Félismé le retrait provisoire des licences de Betty Lamy, Walson Sanon et Fritz Richardson Junior
Port-au-Prince, 21 novembre 2025.- Dans une lettre ouverte datée du 19 novembre, le Réseau haïtien des journalistes anti-corruption (RHAJAC) a officiellement sollicité le juge d’instruction Benjamin Félismé pour exiger le retrait provisoire des licences d’exploitation de Betty Lamy, Walson Sanon et Fritz Richardson Junior, tous trois cités dans une instruction judiciaire portant sur un ensemble d’allégations graves : trafic d’organes, trafic de stupéfiants et corruption liée au commerce d’anguilles.
Le RHAJAC demande que les ministères de l’Agriculture et du Commerce appliquent une suspension immédiate, évoquant un risque de poursuite d’activités illicites ou de manipulation de preuves. Selon l’organisation, cette mesure s’inscrirait dans l’intérêt de la sécurité publique et de la protection de l’État.
La lettre souligne la nécessité d’une décision urgente, en raison de « la gravité des faits allégués » et des dangers potentiels pour la population haïtienne. Le réseau anti-corruption présente ce retrait provisoire comme une mesure de précaution en attendant la conclusion de l’enquête conduite par le juge Félismé.
Le RHAJAC affirme rester disponible pour tout complément d’information, notamment par l’entremise de ses avocats.
Les personnes citées n’ont, à ce stade, fait l’objet d’aucune décision judiciaire définitive. L’affaire reste en cours d’investigation, et les accusations mentionnées dans la lettre relèvent encore du cadre strict de la présomption d’innocence.
Ce dossier soulève néanmoins une nouvelle fois la question du contrôle des filières commerciales stratégiques en Haïti, alors que plusieurs organisations de la société civile alertent régulièrement sur les risques de corruption et de trafic dans certains secteurs.
Ni les ministères concernés ni le cabinet du juge Benjamin Félismé n’ont, pour l’heure, communiqué publiquement sur cette demande de retrait de licences. Il demeure donc à déterminer si cette correspondance entraînera une action judiciaire ou administrative dans les prochains jours.
La rédaction.


