Artibonite – les gangs incendient le commissariat de Lachapelle: silence complice du Premier ministre face à l’effondrement de l’État
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Artibonite – les gangs incendient le commissariat de Lachapelle: silence complice du Premier ministre face à l’effondrement de l’État
Artibonite, 23 juin 2025.- Le dimanche 22 juin, la commune de Lachapelle, dans le département de l’Artibonite, a basculé dans le chaos. Une offensive violente, menée par les « talibans » de Canaan, affiliés à la coalition criminelle « Viv Ansanm », a réduit à néant toute présence policière dans la zone. Le commissariat a été incendié, les forces de l’ordre mises en déroute, et la population abandonnée à son sort.
Selon les informations parvenues à notre rédaction, l’attaque a débuté en fin d’après-midi, vers 17 heures, selon le maire Fonrose Dieusseul Robenson. Les policiers, y compris des unités spécialisées comme l’UTAG, n’ont pas pu résister à la puissance de feu des assaillants. Après leur repli, les gangs ont pris le contrôle total de la commune, multipliant incendies et actes de terreur.
Mais plus choquant encore que la violence de l’attaque, c’est le silence assourdissant du pouvoir central. Le Premier ministre Alix Didier Fils Aimé, également chef du Conseil Supérieur de la Police Nationale (CSPN), garde le cap de l’inaction, malgré les moyens technologiques à sa disposition, notamment les drones explosifs vantés depuis des mois. Jusqu’ici, aucun chef de gang n’a été neutralisé, aucune base criminelle démantelée. La population s’interroge : à quoi servent ces drones si ce n’est à parader dans les conférences de presse ?
Pendant que les criminels étendent méthodiquement leur contrôle, l’État se contente de constater les dégâts. À Lachapelle, des familles fuient, d’autres survivent cloîtrées chez elles, encerclées par des barricades érigées par les bandits. Le maire Robenson parle d’une crise humanitaire grave et d’un abandon total de la commune.
Alors que les gangs avancent et imposent leur loi, le pouvoir exécutif reste figé, inefficace, voire complice par passivité. La chute de Lachapelle n’est pas un accident : c’est le symptôme d’un État qui abdique face à l’insécurité.
La rédaction.