Kathia Verdier : Une ministre invisible et insouciante face à la détresse de la diaspora haïtienne
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Kathia Verdier : Une ministre invisible et insouciante face à la détresse de la diaspora haïtienne
Dans un contexte d’escalade de violences, de déportations arbitraires et de violations massives des droits humains à l’encontre des Haïtiens vivant en République Dominicaine, la ministre des Haïtiens Vivant à l’Étranger (MHAVE), Kathia Verdier brille par son silence assourdissant et son inaction déconcertante. Alors que des familles entières vivent dans la terreur, des étudiants haïtiens sont expulsés comme des criminels et des travailleurs honnêtes sont traqués comme des fugitifs, Mme Verdier semble cloîtrée dans une bulle d’indifférence administrative.
La Plateforme des Organisations Haïtiennes en République Dominicaine (POH-RD) a lancé un cri d’alarme légitime, dénonçant une ministre qui incarne, hélas, l’archétype d’une fonctionnaire déconnectée des réalités de ceux qu’elle est censée représenter. Aucune déclaration forte, aucun geste symbolique, aucune démarche diplomatique sérieuse : le bilan de Kathia Verdier frôle l’irresponsabilité.
Comment peut-on occuper une fonction aussi sensible dans un moment aussi critique sans faire entendre la moindre voix? Comment rester muette face à l’humiliation, à la stigmatisation, à la déshumanisation systématique de ses compatriotes en terre étrangère? Il ne s’agit pas ici d’un simple déficit de communication; mais un reniement pur et simple de sa mission.
Pendant que d’autres nations déploient des moyens considérables pour protéger leurs ressortissants à l’étranger, Haïti sous la houlette d’une ministre passive, semble avoir tourné dos à sa propre diaspora pourtant, epine dorsale économique du pays à travers ses transferts. Ce désengagement est d’autant plus grave que les mesures drastiques et inhumaines du gouvernement dominicain ne laissent aucun doute: c’est une politique de harcèlement systématique et raciste qui est menée contre les Haïtiens. Et face à cela, Mme Verdier… ne dit rien.
Le MHAVE, tel qu’il fonctionne aujourd’hui donne l’impression d’un ministère de façade, sans consistance ni volonté politique. L’attitude de sa ministre actuelle jette le discrédit sur toute l’institution. Ce silence complice est non seulement une trahison de la diaspora, mais aussi une démission morale.
Il est temps que Mme Kathia Verdier rende des comptes. Il est temps que le gouvernement CPT-Fils-Aime dans son ensemble assume ses responsabilités. Et s’ils ne le font pas, alors la société civile, les plateformes comme la POH-RD et les citoyens doivent hausser le ton.
Car ce dont la diaspora a besoin aujourd’hui, ce ne sont pas des ministres-fantômes, mais des voix fortes, courageuses, déterminées à défendre les droits des Haïtiens, où qu’ils soient.
Hyshney Saint-Julien
hyshneysjh@gmail.com
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