Nouvelle Constitution : KOZE JÈN YO dénonce une jeunesse encore tenue à l’écart du pouvoir
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Nouvelle Constitution : KOZE JÈN YO dénonce une jeunesse encore tenue à l’écart du pouvoir
Delmas, 23 mai 2025 – L’organisation KOZE JÈN YO réagit avec vigueur à la soumission officielle de l’avant-projet de Constitution à la nation haïtienne, effectuée le 22 mai par le Comité de pilotage de la Conférence nationale. Si le texte marque une avancée en abaissant certains seuils d’âge pour accéder à des postes électifs ou nominatifs, l’organisation de jeunesse souligne avec fermeté que ces ajustements restent insuffisants et discriminatoires.
L’avant-projet introduit plusieurs abaissements de l’âge d’éligibilité :
21 ans pour devenir Maire ou Député
25 ans pour Sénateur, Secrétaire d’État ou Ministre
30 ans pour briguer la Présidence ou intégrer le Conseil électoral
Ces mesures, saluées comme des « avancées partielles », s’inscrivent dans le cadre du plaidoyer mené depuis 2024 par KOZE JÈN YO, qui avait directement soumis ses recommandations au groupe de travail constitutionnel.
L’organisation pointe une contradiction majeure : l’article 14-1 de l’avant-projet fixe l’âge de la majorité civile et politique à 18 ans, tandis que l’article 14 consacre l’égalité des droits pour tous les citoyens. Dès lors, pourquoi restreindre l’accès aux fonctions décisionnelles en fonction de l’âge ?
« Un citoyen capable de voter et d’exercer ses droits civils devrait pouvoir aussi gouverner », martèle Sonel Joseph, Coordonnateur général de KOZE JÈN YO. « Ces fourchettes d’âge sont non seulement arbitraires, mais elles prolongent une forme de discrimination institutionnalisée. »
En saluant les efforts du Comité de pilotage, KOZE JÈN YO appelle à une révision courageuse de l’avant-projet. L’organisation demande que l’âge de la citoyenneté (18 ans) soit pleinement reconnu comme seuil unique pour l’exercice de tous les droits politiques, y compris l’éligibilité et la nomination à des fonctions publiques.
« L’inclusion de la jeunesse ne peut pas être à moitié faite », insiste Joseph. « Il ne suffit pas d’écouter, il faut agir en cohérence. La jeunesse haïtienne ne veut plus être spectatrice, elle exige d’être actrice. »
À l’heure où l’avant-projet n’est pas encore définitif, KOZE JÈN YO espère voir la version finale refléter pleinement les principes d’égalité, de justice et de démocratie proclamés dans son préambule même. Une Constitution pour tous, dès 18 ans.