Haïti – Cris de Révolte à Delmas : Maître Caleb Jean Baptiste Exige des Dollars, Pas des Gourdes

Haïti – Cris de Révolte à Delmas : Maître Caleb Jean Baptiste Exige des Dollars, Pas des Gourdes

Mercredi 12 février 2025, Delmas – La rue Delmas 71 a été le théâtre d’une manifestation particulièrement tendue, organisée par l’avocat militant Maître Caleb Jean Baptiste. En effet, cet événement a pris la forme d’un sit-in devant la succursale de l’UNIBANK, où plusieurs dizaines de militants et de personnalités politiques ont convergé pour exprimer leur mécontentement face aux pratiques bancaires du pays.

Maître Caleb Jean Baptiste, déterminé, a pris la parole lors de l’événement pour rappeler aux autorités financières haïtiennes qu’il était inacceptable que les clients d’une institution aussi importante que l’UNIBANK soient contraints de recevoir leurs fonds en gourdes alors que la crise économique frappe de plein fouet le pays. « Les Haïtiens méritent de pouvoir disposer de leur argent en dollars, comme c’était le cas dans le passé, surtout en ces temps d’incertitude économique où la gourde n’a plus de valeur », a-t-il affirmé lors de l’interview exclusive accordée à notre rédaction.

La manifestation, rapidement renforcée par des figures politiques influentes telles qu’Abel Loreston et Renald Neau, a pris de l’ampleur, avec des militants brandissant des pancartes et scandant des slogans contre le système bancaire. Sur place, des pneus enflammés ont été placés devant les portes de la banque, créant une scène qui a rapidement attiré l’attention des forces de l’ordre. Une patrouille de police a été déployée sur les lieux pour surveiller la situation, mais aucune altercation n’a été signalée.

Cette mobilisation intervient dans un contexte de mécontentement général face à la gestion économique et monétaire du pays. Les Haïtiens, confrontés à une inflation galopante et une dévaluation constante de la gourde, réclament un retour à la stabilité, notamment en ce qui concerne l’accès aux devises étrangères. Une demande de plus en plus pressante à l’heure où les inégalités sociales et les tensions politiques s’intensifient.

Pour Maître Caleb Jean Baptiste, cet acte symbolique est un signal fort envoyé aux dirigeants du pays. « Si les banques ne peuvent plus assurer la stabilité monétaire, alors il faut qu’elles se rappellent de leur rôle d’acteur responsable. Nous, le peuple, demandons à être respectés et à avoir accès à nos fonds comme nous l’entendons. »

Le sit-in, qui s’est déroulé dans une atmosphère tendue mais pacifique, reflète les frustrations croissantes des citoyens face aux difficultés économiques. Le silence des autorités bancaires et politiques face à cette crise s’alourdit de plus en plus, et les citoyens semblent déterminés à ne pas se laisser étouffer par l’indifférence.

Ce mercredi, une fois de plus, Haïti a prouvé que la lutte pour la justice et la dignité sociale continue de prendre la rue.

La rédaction.

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