Scandale d’armes : Un Haïtien-Américain condamné à 30 mois de prison pour trafic illégal vers Haïti
Une affaire retentissante qui met en lumière le rôle crucial des autorités américaines dans la lutte contre l’exportation clandestine d’armes

Washington, 25 août 2025.- La justice américaine a frappé un grand coup contre le trafic d’armes illégal alimentant l’insécurité en Haïti. Jean Wiltene Eugene, 57 ans, citoyen américain d’origine haïtienne résidant à Key West (Floride), a été condamné ce lundi à 30 mois de prison ferme et une amende de 20 000 dollars pour son rôle dans une opération de contrebande d’armes à destination d’Haïti, lit-on sur le compte x officiel de l’ambassade américaine en Haïti.
Selon un communiqué officiel du procureur fédéral Jeanine Ferris Pirro, Eugene avait plaidé coupable le 11 avril dernier pour un chef d’accusation de contrebande, reconnaissant avoir orchestré un stratagème visant à cacher des armes à feu dans des véhicules expédiés vers Haïti entre 2020 et 2021. Le juge Carl J. Nichols a également ordonné qu’il soit placé sous surveillance judiciaire pendant 24 mois après sa libération.
D’après les documents judiciaires, Eugene a avoué avoir dissimulé des armes achetées légalement aux États-Unis dans des voitures envoyées vers Haïti via une société d’export basée en Floride. Il avait même recouvert les caisses contenant les armes de nourriture et d’autres biens pour tromper la vigilance des autorités frontalières.
Au cours des enquêtes, il a admis que neuf armes qu’il avait achetées en son nom se trouvaient actuellement dans sa station-service en Haïti, confirmant qu’aucune n’était restée sur le territoire américain.
L’enquête, menée par le FBI de Miami avec l’appui du Bureau of Alcohol, Tobacco, Firearms and Explosives et du Département du Commerce, met en lumière l’ampleur des réseaux alimentant l’insécurité chronique en Haïti.
Dans une publication sur X (anciennement Twitter), l’ambassade américaine en Haïti a salué cette condamnation, soulignant que « les États-Unis demeurent déterminés à couper les canaux d’approvisionnement en armes illégales qui alimentent la violence des gangs en Haïti ».
La loi américaine prévoit jusqu’à 10 ans de prison et 250 000 dollars d’amende pour de tels crimes. La peine infligée à Eugene se veut un signal fort adressé à tous ceux qui, aux États-Unis, envisageraient d’acheminer illégalement des armes vers Haïti, où elles nourrissent l’instabilité et les violences meurtrières.
Cette affaire met en évidence la coopération entre les institutions américaines et leurs partenaires pour endiguer un fléau dont les conséquences dépassent largement les frontières des États-Unis.
La rédaction.


