Port-au-Prince en état de siège : 25 000 nouveaux déplacés en deux semaines face à l’escalade des violences des gangs
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Port-au-Prince en état de siège : 25 000 nouveaux déplacés en deux semaines face à l’escalade des violences des gangs
Port-au-Prince, Haïti – La capitale haïtienne s’enfonce chaque jour un peu plus dans le désordre. En l’espace de deux semaines, les conflits entre gangs armés ont forcé 25 000 personnes à quitter leurs domiciles, selon l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM Haïti). Cette situation préoccupante met en lumière l’aggravation de l’insécurité et la détresse grandissante de la population.
Depuis plusieurs mois, la violence des gangs à Port-au-Prince connaît une intensification préoccupante, transformant certaines zones en véritables foyers de conflit. Les fusillades, les pillages, les incendies et les enlèvements constituent désormais un quotidien sombre pour les habitants, pris au piège entre des bandes rivales se disputant le contrôle du territoire. Les quartiers les plus affectés voient leurs rues désertées, leurs maisons laissées vacantes et leurs familles profondément affectées.
« Nous avons été contraints de fuir en pleine nuit, sous les tirs », témoigne un déplacé ayant trouvé refuge dans un abri temporaire. « Nous avons tout laissé derrière nous. »
Dans le contexte de cette catastrophe, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) ainsi que d’autres organisations humanitaires s’efforcent de fournir une assistance aux personnes déplacées, en leur offrant des abris, de la nourriture et un soutien psychologique. Cependant, il est à noter que les besoins sont largement supérieurs aux capacités d’intervention disponibles. Les camps d’accueil, souvent établis de manière improvisée dans des écoles ou des espaces publics, souffrent d’une surpopulation excessive et d’une insuffisance criante d’infrastructures.
« La situation est préoccupante », souligne un responsable de l’OIM. « Chaque jour, de nouvelles familles arrivent, traumatisées, sans savoir où se diriger ni comment subvenir à leurs besoins. »
Dans un contexte où la population se trouve en situation d’abandon, le gouvernement rencontre des difficultés à rétablir l’ordre. Les forces de l’ordre, face à un équipement insuffisant et à un effectif réduit, ne réussissent pas à contenir l’influence croissante des gangs, qui exercent leur autorité sur de vastes étendues du territoire.
La communauté internationale observe avec une grande préoccupation l’évolution de la crise, mais les solutions restent longues à se concrétiser. Pendant ce temps, la population haïtienne est toujours piégée dans une spirale de violence apparemment ingérable.
Port-au-Prince est en proie à une situation étouffante, ses habitants cherchent à fuir, tandis que l’espoir d’un apaisement semble s’éloigner chaque jour un peu plus.
La rédaction.
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