Port-au-Prince en détresse : MSF ferme deux centres vitaux face au chaos sécuritaire
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Port-au-Prince en détresse : MSF ferme deux centres vitaux face au chaos sécuritaire
Port-au-Prince, 8 avril 2025 – C’est un véritable coup dur pour le système de santé déjà vacillant d’Haïti. Médecins Sans Frontières (MSF), l’une des rares organisations humanitaires encore opérationnelles dans le pays, annonce la fermeture temporaire de deux de ses structures médicales majeures dans la capitale. À partir de ce mercredi 9 avril, le Centre d’Urgence de Turgeau et l’hôpital de traumatologie de Carrefour suspendront leurs services pour une période de trois mois.
Dans un communiqué officiel publié ce mardi, MSF justifie cette décision par la « dégradation des conditions sécuritaires dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince ». Une réalité de plus en plus insoutenable pour les personnels de santé, contraints de travailler sous la menace constante des violences armées, des enlèvements, et des affrontements entre groupes armés.
Ces fermetures risquent d’avoir des conséquences dramatiques pour la population. Le Centre de Turgeau, connu pour accueillir les cas les plus urgents, et l’hôpital de Carrefour, spécialisé dans la prise en charge des traumatismes graves, étaient parmi les rares havres de soins accessibles aux blessés de guerre urbaine et aux victimes d’accidents.
« Nous avons atteint une limite. Il ne nous est plus possible de garantir la sécurité de nos équipes ni celle des patients », déplore un responsable local de MSF sous couvert d’anonymat. Cette fermeture sonne comme un signal d’alarme dans un pays où l’État est de plus en plus absent, laissant le champ libre à la violence et à l’anarchie.
Face à cette situation critique, les appels à l’aide se multiplient. Plusieurs organisations de la société civile exhortent les autorités haïtiennes et la communauté internationale à intervenir de toute urgence pour rétablir un minimum de sécurité et permettre la reprise des activités médicales indispensables à la survie de milliers d’Haïtiens.
Pendant ce temps, les habitants de Port-au-Prince se retrouvent une fois de plus livrés à eux-mêmes, sans soins, sans espoir, dans une capitale où la vie devient chaque jour plus précaire.
La rédaction.
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