Palacios a avoué que le plan final était d’assassiner le Président Jovenel Moise
RETI/Justice: Palacios a avoué que le plan final était d’assassiner le Président Jovenel Moise
L’ancien officier militaire colombien, Mario Antonio Palacios Palacios, extradé aux État-Unis, a avoué par devant la justice américaine, lors de la lecture de son acte d’accusation, que le plan final était d’assassiner le Président d’Haïti, Jovenel Moïse.
Dans les déclaration rendues disponibles, Palacios a parlé du plan initial qui était d’enlever le Président d’Haïti le 18 juin 2021, plan qui a été abandonné lorsque la tentative d’obtenir un avion privé pour emmener le Président a échoué.
Palacios a été informé par certains des conspirateurs que le plan était maintenant d’assassiner le Président haïtien, et indiqué qu’à cette époque, plusieurs des conspirateurs en détention en Haïti croyaient, que le plan était d’assassiner et non d’enlever le Président Moïse ».
Par ailleurs, de nouvelles informations sur l’assassinat du Président Jovenel Moïse, publiées dans le « New York Times » révèlent que « Joseph Felix Badio, un ancien fonctionnaire du Ministère de la Justice soupçonné d’avoir organisé l’attaque qui a tué le président Moïse, a non seulement parlé à Ariel Henry avant et après l’assassinat, mais s’est aussi rendu à deux reprises, à la résidence du Premier Ministre. L’une d’entre elles a eu lieu quatre mois après le crime, pendant la nuit sans que Joseph Felix Badio ne soit inquiété par les agents de sécurité du Premier Ministre, alors qu’il était recherché par la police haïtienne »
De plus, Le New York Times a pu s’entretenir avec l’homme d’affaires Rodolphe Jaar (ex trafiquant de drogues devenu informateur de la DEA), l’un des suspects clés dans l’affaire de l’assassinat du Président Jovenel Moïse, arrêté en République Dominicaine vendredi 7 janvierr 2022 , à la demande des autorités américaines (FBI) sur la base de déclarations de Mario Antonio Palacios
Jaar a déclaré que Joseph Felix Badio avait demandé de l’aide au Premier Ministre Henry pour s’enfuir après l’assassinat et que le Premier Ministre lui avait promis de « passer quelques coups de fil ». Le Premier Ministre, Ariel Henry continue de nier tout contact avec Badio.
Réagissant à la publication dans le New York Times qui affirme que le Premier Ministre Ariel Henry, avait des liens étroits, avant et après, avec l’un des suspects clés de l’assassinat du président Jovenel Moïse, Joseph Félix Badio, un porte-parole de l’Ambassade des américaine en Haïti « botte en touche » et déclaré « Nous appuyons une enquête approfondie et transparente pour assurer les poursuites dans le cadre de ce crime odieux et nous exhortons toutes les parties à suivre la procédure établie conformément à l’état de droit ».
Rodolphe Jaar met cause également l’actuel Directeur Général de la Police National d’Haïti (PNH) Frantz Elbé qui était, au moment de l’assassinat, conseiller de l’ex Direcgeur Général de la PNH. Selon Mr Jaar, Badio lui aurait demandé en vain des armes pour le coup d’État en préparation. Notons que par la suite, bien qu’informé de la conspiration, Elbé n’a rien fait pour empêcher son aboutiissement qui s’est conclu par l’assassinat du Président Moïse, le 7 juillet 2021.
Notons que 4 mois plus tard, le Premier Ministre a.i. Ariel Henry nommait Frantz Elbé à la tête de la PNH…
Enfin, les allégations basées sur des faisceaux de convergence du Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH) dans son dernier rapport daté du 6 janvier 2022, à l’encontre de l’ancien Chef de la Police Haïti, Léon Charles et actuel Ambassadeur d’Haïti а l’OEA, montrent
que l’ex DG de la PNH a été en contact avec Joseph Félix Badio entre janvier à juillet 2021.
Les informations ont été formellement démenties par Léon Charles qui a écrit: « Je rejette catégoriquement ces allégations. Je n’ai pas communiqué avec Badio au cours des dix dernières années, et à aucun moment durant la période allant de janvier à juillet 2021, et jamais durant la nuit du 6 au 7 juillet 2021 ».
« En tant que Directeur Général de la Police Nationale, je n’ai jamais entravé l’enquête menée par la DCPJ. […] Je n’ai pas hésité а répondre à l’invitation du juge instructeur dans le cadre de l’instruction et demeure à tout moment, à la disposition de l’institution judiciaire, seule instance chargée d’élucider les tenants et les aboutissants de ce crime » ajoutant qu’il ne souhaitait pas ouvrir une polémique avec des organisations qui s’érigent en juridictions parallèles ou qui usurpent les pouvoirs d’instruction.»
RÉALITÉ INFO (RETI)