Moïse Jean-Charles défie l’ONU après les accusations de blanchiment d’argent via le secteur des anguilles
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Moïse Jean-Charles défie l’ONU après les accusations de blanchiment d’argent via le secteur des anguilles
Le climat politique en Haïti se tend davantage après que Moïse Jean-Charles, ancien sénateur de la République et leader politique, ait ouvertement attaqué Ghada Waly, la directrice exécutive de l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC), a rapporté Satellite509. Lors d’une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU le 22 janvier 2025, Waly a mis en lumière les pratiques de blanchiment d’argent liées au trafic de drogue, dissimulées sous couvert du secteur des anguilles en Haïti. Cette déclaration a provoqué une réponse vigoureuse de Jean-Charles qui, le 27 janvier sur Radio Caraïbes, a dénoncé ces accusations comme étant des « attaques politiques », allant jusqu’à suggérer que l’ONU soutenait un candidat à la présidence contre lui.
Selon plusieurs sources, le secteur des anguilles en Haïti serait utilisé pour blanchir des fonds liés au trafic de drogue. Des figures politiques et économiques, dont Moïse Jean-Charles, sont pointées du doigt comme étant au centre de cette affaire. Jean-Charles est accusé de vendre le contrôle du ministère de l’Agriculture pour 3 millions de dollars aux hommes d’affaires Betty Lamy et Walson Sanon, ces derniers étant associés à des activités criminelles telles que le trafic de drogue, de blanchiment d’argent et même de trafic d’organes. Un acte notarié signé en décembre 2024 confirmerait que Moïse Jean-Charles aurait déjà reçu un versement de 800 000 dollars dans cette transaction, qu’il aurait ensuite utilisé pour acquérir une maison dans la commune de Belleville.
Pourtant, malgré les critiques croissantes et les preuves accablantes, Jean-Charles semble faire preuve d’une certaine impunité, ce qui suscite de nombreuses interrogations au sein de la population et des analystes politiques. Des figures publiques et des organisations anti-corruption, comme le Réseau haïtien des journalistes anti-corruption (RHJAC), se demandent pourquoi l’ONU n’a pas encore pris de mesures concrètes contre ceux impliqués dans ces scandales, malgré les multiples indices de corruption, de blanchiment d’argent et de liens avec des gangs armés.
Le secteur des anguilles, autrefois source de revenus légitimes pour de nombreuses familles haïtiennes, est désormais au cœur d’un réseau complexe de crimes organisés, exacerbant les tensions politiques et économiques du pays. Moïse Jean-Charles, quant à lui, maintient son influence et ses liens avec les puissants de l’industrie, et semble pouvoir faire face à ces accusations avec une audace déconcertante. Mais une question persiste : jusqu’où ira-t-il avant que la communauté internationale ne prenne des mesures concrètes pour mettre fin à cette spirale de corruption ?
La rédaction.
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