Haïti en Sang : Le Cercle Grégory Saint-Hilaire dénonce l’insécurité et l’inaction de l’État
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Haïti en Sang : Le Cercle Grégory Saint-Hilaire dénonce l’insécurité et l’inaction de l’État
La voix du désespoir s’élève une nouvelle fois en Haïti. Face à une insécurité galopante et un État accusé d’inaction, le Cercle Grégory Saint-Hilaire (CGSH) tire la sonnette d’alarme et réclame des mesures urgentes pour freiner la spirale de violence qui ravage le pays.
Dans un communiqué percutant transmis à notre rédaction ce samedi 1er Mars 2025, le SGSH exprime sa solidarité avec une population meurtrie, contrainte de vivre sous le règne de la terreur imposé par des groupes armés. Il adresse ses condoléances aux victimes de cette crise, citant notamment Franck Étienne, tout en dénonçant un pouvoir étatique qui, selon lui, demeure complice par son inaction.
« Le peuple haïtien traverse une période critique de son histoire. Tandis que la vie devient de plus en plus chère, la machine criminelle tourne à plein régime, terrorisant les citoyens sous le regard passif des autorités », dénonce l’organisation.
Le constat est accablant. Dans plusieurs quartiers de Port-au-Prince – Delmas 17, Delmas 30, Carrefour-Feuilles, Christ-Roi et bien d’autres – des familles fuient dans la panique, abandonnant leurs foyers sous la menace des gangs armés. « Pendant que le Conseil présidentiel et le gouvernement demeurent les bras croisés, les criminels gagnent du terrain », s’indigne le CGSH.
Le CGSH ne mâche pas ses mots : il fustige un État plus préoccupé par la répartition du pouvoir et l’enrichissement illicite que par la sécurité du peuple. L’organisation pointe notamment du doigt la gestion des fonds publics, citant la dilapidation des ressources du Fonds National de l’Éducation (FNE), alors que les écoles peinent à fonctionner et que les enseignants réclament de meilleures conditions de travail.
« Même le dollar 50 ponctionné sur chaque transfert d’argent ne sont pas épargnées par la corruption, alors que les élèves ne peuvent plus se rendre en classe en toute sécurité », accuse le SGSH.
Alors que des équipements ont été distribués à la Police Nationale d’Haïti, l’insécurité continue de s’intensifier. Le CGSH s’interroge : « Comment se fait-il que des groupes armés disposent d’un arsenal aussi puissant alors qu’Haïti ne fabrique ni armes ni munitions ? »
Le communiqué cite un rapport de l’ONU (2023), qui révèle que la majorité des armes utilisées par les gangs en Haïti proviennent des États-Unis. Face à cette réalité, l’organisation appelle la société à exiger des comptes non seulement des puissances étrangères impliquées, mais aussi des élites politiques et économiques locales qui profiteraient du commerce des armes.
« Il est temps d’identifier et de poursuivre en justice tous ceux qui financent et alimentent ce chaos ! »
Le CGSH rappelle que de nombreuses figures ont déjà payé le prix fort de cette crise : Grégory Saint-Hilaire, Evelyne Sincère, Monferrier Dorval… des noms gravés dans la mémoire collective comme symboles d’un État failli et d’une impunité qui gangrène le pays.
Cependant, malgré la peur et l’incertitude, le peuple haïtien continue de résister. « Nous saluons la résilience du peuple qui, malgré tout, garde l’espoir d’un changement », souligne le CGSH.
Face à cette situation alarmante, le CGSH appelle à des actions immédiates :
– Des mesures concrètes de la part des autorités pour combattre l’insécurité et mettre un terme à l’impunité.
– La mise en place d’un Conseil national de sécurité chargé d’élaborer une stratégie efficace contre les gangs criminels.
– Le retour des déplacés dans leurs foyers dans des conditions sûres et dignes.
– Un accès sécurisé à l’éducation, avec des solutions pour répondre aux revendications des enseignants.
Dans un ultime cri d’alarme, le CGSH exhorte la population à faire preuve de solidarité et de résistance pour exiger un véritable changement.
« Il est temps de dire STOP ! Trop de sang a coulé. Il faut que la machine infernale de l’insécurité s’arrête ! »
La rédaction.
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