Le Parti Vision d’Haïti dénonce la montée de l’insécurité dans l’Artibonite et critique l’abandon du monde rural

Le Parti Vision d’Haïti dénonce la montée de l’insécurité dans l’Artibonite et critique l’abandon du monde rural

Le secrétaire général du Parti Vision d’Haïti (PVD), Gesner Céus Joseph, a dénoncé la dégradation dramatique de la situation sécuritaire dans l’Artibonite. Dans une déclaration ferme, il a critiqué l’inaction de l’État face aux violences armées, affirmant qu’il ne cherche pas un emploi politique, mais la restauration de la paix et de la dignité pour le peuple haïtien.

Dans un contexte national marqué par l’insécurité généralisée, le secrétaire général du Parti Vision d’Haïti (PVD), Gesner Céus Joseph, a pris la parole pour condamner la détérioration alarmante de la situation dans le département de l’Artibonite. Selon lui, cette région, jadis considérée comme le grenier d’Haïti, est aujourd’hui paralysée par la peur et la violence.

« Le pays n’est ni administré ni dirigé », a-t-il déclaré d’un ton grave, dénonçant la passivité de l’État face à la montée des groupes armés. Malgré les annonces répétées de renforcement sécuritaire et l’envoi d’unités, la réalité sur le terrain demeure tragique : attaques de paysans, routes bloquées, marchés désertés et production agricole en chute libre.

Gesner Céus Joseph a tenu à préciser que son combat n’est pas motivé par une ambition personnelle, mais par un profond souci du bien commun.
« Mwen pa bezwen djob. Mwen pa bezwen pòs. Mwen bezwen lapè pou pèp mwen an. » (« Je ne cherche pas d’emploi, je veux la paix pour mon peuple. »)
Cette phrase, prononcée avec force, résume l’esprit de son intervention : une dénonciation du désintérêt des autorités pour les réalités du pays profond et un appel à la responsabilité nationale.

Selon lui, les paysans de l’Artibonite, travailleurs et résilients, ne demandent pas de faveurs de l’État, mais simplement la possibilité de vivre et de produire en sécurité. L’insécurité actuelle, dit-il, détruit les récoltes, décourage le travail et mine les fondements mêmes de la société rurale haïtienne.

Le dirigeant du PVD a replacé cette situation dans un cadre historique plus large, évoquant les décisions étrangères et nationales qui, depuis des décennies, ont affaibli l’économie paysanne. Il a rappelé notamment la destruction du cheptel porcin dans les années 1980, une mesure imposée sous pression internationale, qui avait ruiné des milliers de familles rurales.
« On a tué les « Kochon Kreyòl » , aujourd’hui on tue les paysans », a-t-il résumé, dénonçant la continuité d’un modèle de dépendance et de mépris envers le monde rural.

Pour M. Céus Joseph, l’insécurité dans l’Artibonite est la conséquence directe de ce désengagement historique de l’État, aggravé par la pauvreté et la disparition des structures de gouvernance locales. Cette crise, estime-t-il, ne peut être réglée uniquement par la force, mais par une politique de redressement économique et moral.

Dans sa déclaration, Gesner Céus Joseph a exhorté les dirigeants à replacer la paysannerie au cœur du développement national. Il plaide pour un plan d’urgence visant à restaurer la sécurité dans l’Artibonite, relancer la production agricole et redonner confiance aux communautés rurales.

« Le pays ne se construira pas sur la peur et le silence », a-t-il averti.
Pour lui, la véritable stabilité d’Haïti repose sur la justice sociale, la sécurité des campagnes et la reconnaissance du rôle central des paysans dans l’économie nationale.

Le secrétaire général du PVD a conclu en réaffirmant son engagement citoyen :
« Je ne cherche ni salaire ni fonction. Je cherche la paix, la justice et la sécurité pour le peuple haïtien. »

Par Valescot Wilgins