Haïti – Polémique autour de la nomination de Gérald Remplais : le RHAJAC exige une action judiciaire immédiate
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Port-au-Prince, 22 septembre 2025.- Le Réseau haïtien des journalistes anti-corruption (RHAJAC) monte au créneau contre la nomination controversée de Gérald Remplais à la tête de l’Administration générale des Douanes (AGD). Dans un communiqué officiel, l’organisation dénonce une décision gouvernementale qui, selon elle, piétine l’autorité de la justice haïtienne et compromet la sécurité nationale.
Le RHAJAC rappelle que Gérald Remplais est directement mis en cause dans une ordonnance d’un juge d’instruction, le liant à un vaste réseau de trafic d’armes impliquant l’Église épiscopale d’Haïti. Malgré ces accusations graves et les multiples alertes relayées dans le dossier, cinq membres du Conseil présidentiel de transition – Louis Gérald Gilles, Smith Augustin, Emmanuel Vertilaire, Leslie Voltaire et Anthony Franck Laurent Saint-Cyr – ont entériné sa nomination au poste stratégique de directeur général de l’AGD.
Selon le communiqué, Gérald Remplais aurait ignoré une convocation de la Cour d’appel, un acte que le RHAJAC qualifie de « rébellion judiciaire ». Cette insubordination, souligne l’organisation, constitue « un crime d’une extrême gravité » et un affront direct à l’autorité judiciaire, d’autant plus que le nom de l’intéressé figure formellement dans une ordonnance d’instruction.
Face à ce qu’il décrit comme une menace pour l’État de droit, le réseau exige :
Une interdiction de départ immédiate contre Gérald Remplais, afin d’empêcher toute tentative de fuite.
La prise de corps de l’inculpé, conformément aux articles 24, 25 et 77 du Code d’instruction criminelle, afin qu’il soit arrêté et présenté devant un juge sans délai.
Le RHAJAC avertit que toute inaction ou silence des autorités équivaudrait à une complicité de fait avec les réseaux criminels qui gangrènent l’État.
Dans un contexte où la crise institutionnelle et l’insécurité fragilisent déjà les fondements de l’État, cette affaire apparaît comme un test majeur pour la justice haïtienne. « Nul n’est au-dessus de la loi », martèle le communiqué, rappelant que l’application stricte du droit est la seule garantie pour restaurer la confiance des citoyens dans les institutions publiques.


