Haïti : Opération Policière, des blindés récupérés, plusieurs bandits tués, mais un policier abattu
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Haïti : Opération Policière, des blindés récupérés, plusieurs bandits tués, mais un policier abattu
Kenskoff, Haïti – Mardi 18 février 2025 – Une opération policière de grande envergure a été menée à Kenskoff, sous l’autorité de la Police Nationale d’Haïti (PNH) et en collaboration avec les agents de la Mission de Maintien de la Sécurité (MMS). L’objectif était de démanteler les gangs armés qui sévissent dans la région. Si cette offensive a permis de récupérer deux véhicules blindés, la mission a également été marquée par la perte tragique d’un policier et la neutralisation de plusieurs bandits, a confirmé pour notre le porte-parole Adjoint de la PNH Lionel Lazare.
Dans l’après-midi, les forces de l’ordre se sont engagées dans un combat acharné pour reprendre les zones contrôlées par les gangs. Alors que les policiers tentaient de renforcer leur présence avec des véhicules blindés, un premier blindé est tombé en panne, forçant son équipage à l’abandonner sous le feu nourri des assaillants. Un autre blindé venu en soutien a, quant à lui, été pris au piège, bloqué dans une embuscade tendue par les gangs. La situation a été particulièrement tendue, mais malgré ces revers, les policiers ont continué leur mission et récupéré les blindés une fois la situation stabilisée, a rapporté le porte-parole Adjoint de la police nationale d’Haiti.
Malheureusement, l’opération a eu un coût humain important. Saint Félix Jonh Peter, policier de l’unité d’élite UTAG, a perdu la vie après avoir été abattu par balle durant l’affrontement. Membre de la 32e promotion de la police, il faisait partie des équipes les plus aguerries dans la lutte contre les gangs. Bien que les forces de l’ordre aient sécurisé la zone et évacué les blessés, la douleur de cette perte reste vive.
Malgré cette tragédie, plusieurs bandits ont été tués lors des échanges de tirs violents. Ces pertes ont affaibli les gangs et perturbé temporairement leurs activités criminelles. Toutefois, les forces de l’ordre restent conscientes que la guerre n’est pas encore terminée. Les gangs, bien que moins équipés, résistent farouchement et se regroupent dans d’autres zones stratégiques de la commune, prêts à livrer d’autres batailles.
Les autorités ont dû faire face à un terrain semé de pièges, d’embuscades, mettant en lumière la férocité et la complexité de cette bataille. L’un des blindés a été retrouvé piégé dans un trou, ce qui suggère que les gangs tentaient de camoufler leur équipement ou de tendre une embuscade. L’autre blindé, en fuite au moment des affrontements, n’a pas permis de capturer les assaillants malgré la tentative de récupération. La situation reste chaotique.
Les témoins sur place rapportent des scènes de panique, où des civils tentaient désespérément de fuir les combats. Malgré la résistance des gangs, les forces de l’ordre ont continué leur offensive, avec l’espoir de reprendre définitivement le contrôle de la commune.
L’attaque de Kenskoff s’inscrit dans un contexte inquiétant : une Haïti plongée dans un chaos grandissant, où les gangs armés prennent de plus en plus de terrain. Les autorités peinent à imposer l’ordre, et bien que des blindés aient été récupérés et que plusieurs membres des gangs aient été éliminés, les forces de l’ordre restent confrontées à une résistance acharnée.
Le sacrifice du policier Saint Félix Jonh Peter, comme celui des autres membres de l’UTAG, soulève des interrogations sur la stratégie adoptée pour lutter contre les gangs. L’opération de Kenskoff révèle les limites des forces de sécurité, malgré leurs efforts héroïques pour contrer la violence. Le sentiment d’une guerre civile imminente est de plus en plus palpable, et la population, bien qu’elle soutienne les forces de l’ordre, manifeste son désespoir face à l’impuissance de l’État à enrayer cette violence.
La bataille pour Kenskoff est loin d’être terminée. Les gangs, plus déterminés que jamais à conserver leur emprise sur la région, continueront sans doute à lancer des offensives. La police, quant à elle, doit redoubler d’efforts pour restaurer l’ordre et la sécurité, tout en faisant face à un ennemi de plus en plus puissant et impitoyable.
Les autorités, désormais conscientes de la gravité de la situation, devront revoir leurs stratégies pour faire face à cette menace grandissante, qui plonge le pays dans un climat de terreur et d’incertitude.
La rédaction.
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