Haïti : Le Premier ministre de facto Alix Didier Fils-Aimé cherche à redorer son image en réaffirmant son appui au CEP
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Haïti : Le Premier ministre de facto Alix Didier Fils-Aimé cherche à redorer son image en réaffirmant son appui au CEP
Port-au-Prince, le mardi 14 octobre 2025.– Le Premier ministre de facto Alix Didier Fils-Aimé s’est rendu ce mardi au siège du Conseil Électoral Provisoire (CEP) pour rencontrer les nouveaux membres de son bureau et afficher, une fois de plus, la « volonté » de son gouvernement d’accompagner l’institution dans la préparation du prochain processus électoral.
Cette visite, très médiatisée, survient dans un contexte de forte contestation politique et de méfiance généralisée envers le gouvernement en place. Alors que de nombreux acteurs nationaux continuent de remettre en question la légitimité de l’équipe dirigée par M. Fils-Aimé, celui-ci tente visiblement de se repositionner sur le terrain institutionnel en saluant la mise en place du nouveau bureau du CEP, présidé par Jacques Desrosiers, représentant de la presse.
Le chef du gouvernement a profité de cette rencontre pour réaffirmer le « soutien inconditionnel » de l’Exécutif au Conseil Électoral Provisoire, soulignant sa volonté d’accompagner l’institution dans l’élaboration d’un décret électoral et d’un calendrier précis. Mais pour de nombreux observateurs, ces déclarations relèvent davantage de la rhétorique politique que d’un véritable engagement à restaurer la démocratie.
« Le Gouvernement apporte son appui total au CEP dans ses démarches pour garantir la transparence et la crédibilité du processus », a déclaré M. Fils-Aimé. Une déclaration qui contraste avec la réalité politique du pays, où la confiance envers les institutions reste ébranlée et où aucun consensus national n’a encore été trouvé sur la voie à suivre pour organiser des élections libres et inclusives.
Cette visite du Premier ministre de facto apparaît ainsi comme une manœuvre de communication, destinée à projeter l’image d’un exécutif engagé dans la relance démocratique, alors que le pays demeure plongé dans une crise institutionnelle et politique profonde.
Le nouveau bureau du CEP, dirigé par Jacques Desrosiers, hérite quant à lui d’une tâche complexe : rétablir la crédibilité du processus électoral dans un environnement marqué par la défiance, la fragilité institutionnelle et les rivalités politiques persistantes.
La rédaction.