Haïti est désormais dirigé par des gangs. Combien de temps encore la communauté internationale restera-t-elle les bras croisés ?
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Haïti est désormais dirigé par des gangs. Combien de temps encore la communauté internationale restera-t-elle les bras croisés ?
Un article rédigé par Miami Herald.
Haïti est tombé dans un état de chaos qui ne peut plus être ignoré. L’incapacité de la communauté internationale à remédier efficacement à la détérioration de la situation du pays a conduit à une réalité dans laquelle les gangs exercent désormais plus de contrôle que le gouvernement lui-même.
L’idée d’une intervention de la police kenyane, autrefois une lueur d’espoir, semble désormais un rêve lointain. L’incapacité des autorités haïtiennes à gérer cette crise a permis aux gangs d’étendre leur influence au-delà de Port-au-Prince, contrôlant ainsi les principales routes menant à des villes comme Cap-Haïtien et Jérémie.
Il n’est pas exagéré de dire que les gangs dirigent Haïti. Cette situation désastreuse n’est pas seulement une question de contrôle territorial ; cela signifie un échec catastrophique de la gouvernance et une crise humanitaire qui s’aggrave de jour en jour.
Dans ce vide du pouvoir, on assiste à l’émergence alarmante de personnalités comme Guy Philippe, récemment expulsé des États-Unis, qui est désormais vu par certains comme un sauveur potentiel capable de mener une révolution pour libérer Haïti des griffes de ces gangs. Le sort d’Haïti n’est pas unique.
Le Salvador et l’Équateur ont tous deux été confrontés à la violence des gangs qui a menacé le tissu même de leur nation. Cependant, ces pays disposaient de ressources qui manquent cruellement à Haïti : une force policière robuste et une armée capable de faire face à de telles menaces.
Haïti, en revanche, se trouve coincé entre trois options sombres : attendre l’arrivée d’une force de police internationale dont l’arrivée semble de plus en plus improbable ; se résigner au règne indéfini des gangs ; ou face à une insurrection menée par des personnalités controversées comme Philippe. Il est également décourageant de constater que ceux-là mêmes qui possèdent la capacité de mobiliser des soutiens promettent souvent davantage de chaos plutôt que d’ouvrir la voie à la stabilité.
Les événements du 29 janvier au Cap-Haïtien illustrent cette tendance alarmante. L’ancien sénateur Moïse Jean Charles, leader du parti politique d’opposition radicale « Pitit Dessalin », a appelé à une manifestation qui a effectivement paralysé les activités économiques de la ville, en exigeant la démission du Premier ministre Henry. Cette action a entraîné la fermeture d’écoles, d’entreprises et de banques, provoquant une paralysie économique générale.
Plus inquiétant encore est l’appel à la destruction de Charles, avec la promesse de reconstruire le pays s’il accède à la présidence. Une telle rhétorique ne fait qu’alimenter les tensions et exacerber la situation déjà précaire en Haïti.
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