Haïti en état de siège : un policier kenyan tué, trois blindés incendiés à Petite-Rivière de l’Artibonite
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Haïti en état de siège : un policier kenyan tué, trois blindés incendiés à Petite-Rivière de l’Artibonite
La violence atteint un nouveau sommet en Haïti. Une journée d’affrontements sanglants a secoué Petite-Rivière de l’Artibonite, où les forces de l’ordre ont subi une attaque d’une rare intensité. Un policier kenyan, membre de la Mission multinationale de soutien à la sécurité (MMAS), a été tué, tandis que trois véhicules blindés ont été incendiés par des bandits lourdement armés. Une escalade dramatique qui illustre l’emprise grandissante des gangs sur certaines régions du pays.
Les faits se sont déroulés ce mardi dans la localité de Ségur, à Moreau-Paye, où le gang Gran-Grif a tendu un guet-apens aux forces multinationales. Selon les informations disponibles, le policier kenyan tué a été victime d’un acte de barbarie post-mortem, son corps ayant été profané par les assaillants.
La situation est d’autant plus préoccupante qu’un autre membre du contingent kenyan est porté disparu, plongeant les autorités dans une inquiétude croissante. Cette attaque soulève de nombreuses interrogations sur la capacité de la mission multinationale à sécuriser un territoire où les gangs imposent leur loi par la terreur.
L’attaque ne semble pas être le fruit du hasard. Selon plusieurs témoignages, les bandits avaient minutieusement préparé leur coup. Des fossés auraient été creusés stratégiquement pour piéger les véhicules blindés des forces de l’ordre. Trois blindés se seraient ainsi retrouvés immobilisés, facilitant leur attaque par des hommes armés positionnés en embuscade.
Les tentatives de récupération des véhicules par les policiers ont échoué, forçant ces derniers à battre en retraite sous le feu nourri des assaillants. L’absence d’informations sur une éventuelle participation des forces haïtiennes à l’opération soulève des interrogations sur la coordination entre les unités déployées.
Les affrontements ont duré plusieurs heures, s’étendant de Moreau-Paye jusqu’à Savien. Selon certaines sources, plusieurs membres du gang Gran-Grif auraient été abattus, bien que ces chiffres restent à confirmer. Pendant ce temps, l’insécurité continue de paralyser l’Artibonite, une région où les gangs imposent leur règne, défiant ouvertement l’État haïtien et les forces internationales.
Cette attaque contre la MMAS marque un tournant inquiétant dans la mission visant à rétablir l’ordre en Haïti. Face à des gangs de plus en plus organisés et audacieux, la communauté internationale devra revoir sa stratégie si elle espère contenir la spirale de violence qui menace d’engloutir le pays.
La rédaction.
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