Environ 125 morts lors de violences pendant un match de football en Indonésie
Environ 125 morts lors de violences pendant un match de football en Indonésie

Sport: Environ 125 morts lors de violences pendant un match de football en Indonésie
Une bousculade provoquée par des fans ayant envahi le terrain lors d’une rencontre entre deux équipes rivales a fait au moins 125 morts en Indonésie, selon un nouveau bilan revu à la baisse par les autorités. Le président Joko Widodo a ordonné, dimanche, une enquête sur la sécurité des matches de football dans le pays lit-on sur France 24.
Selon les informations, c’est l’une des pires tragédies de l’histoire du football : au moins 125 personnes sont mortes, samedi 1er octobre, en Indonésie, dans un mouvement de foule provoqué par des fans envahissant un terrain après un match, a rapporté, dimanche 2 octobre, le gouvernement indonésien.
D’abord évalué à 174 victimes par les autorités locales, le bilan humain du drame a finalement été revu à la baisse en milieu de journée. « Le bilan est aujourd’hui de 125 morts. 124 ont été identifiés et l’un ne l’a pas été. Certains noms avaient été enregistrés deux fois », a indiqué le vice-gouverneur de la province Emil Dardak sur la chaîne Metro TV.
Le drame, qui s’est déroulé samedi soir dans la ville de Malang, dans l’est de l’île de Java, a aussi fait 323 blessés, selon un dernier bilan, dans cet archipel d’Asie du Sud-Est où les rivalités entre supporters virent souvent à la catastrophe.
Des supporters de l’équipe du Arema FC ont pénétré sur le terrain du stade Kanjuruhan après la défaite de leur équipe 3 à 2 contre celle de Persebaya Surabaya. C’était la première fois en plus de vingt ans que l’Arema FC perdait face à sa grande rivale.
Le stade contenait 42 000 personnes et était au complet selon les autorités. Quelque 3 000 d’entre eux ont envahi le terrain après le match.
La police, qui a qualifié cet incident d' »émeutes », a tenté de persuader les fans de regagner les gradins et a tiré des gaz lacrymogènes après la mort de deux policiers, ce qui a provoqué des bousculades et des mouvements de foules incontrôlés. De nombreuses victimes ont été piétinées mortellement.
« Les joueurs passaient avec des victimes dans leurs bras »
Plusieurs personnes ont notamment été écrasées alors qu’elles couraient vers l’une des sorties du stade, et sont mortes asphyxiées, a détaillé dans un communiqué le chef de la police locale, Nico Afinta.
Des images capturées à l’intérieur du stade montrent une énorme quantité de gaz lacrymogène et des personnes s’agrippant aux barrières, tentant de s’échapper. D’autres portaient des spectateurs blessés, se frayant un chemin à travers le chaos.
« Les joueurs passaient avec des victimes dans leurs bras », a raconté l’entraîneur du Arema FC, Javier Roca, à la radio espagnole Cadena Ser. « C’était comme une avalanche (…), tout a pris des proportions dramatiques en raison du nombre de personnes qui voulaient fuir », a-t-il poursuivi, estimant que « la police est allée trop loin ».
RÉALITÉ INFO (RETI)