Enlèvement de Masse à Carrefour : Dix-Sept techniciens de l’EDH aux mains du gang de Krisla
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Enlèvement de Masse à Carrefour : Dix-Sept techniciens de l’EDH aux mains du gang de Krisla
Dix-sept techniciens de l’Électricité d’Haïti (EDH) ont été enlevés ce lundi à Carrefour, plongeant une nouvelle fois le pays dans l’angoisse d’un kidnapping de masse visant des agents de l’État en service. Selon les informations rapportées par Radio Télé Galaxie, les employés, déployés pour réparer une panne électrique persistante affectant plusieurs zones, ont été interceptés par des hommes lourdement armés affiliés au chef de gang Krisla.
Les techniciens circulaient à bord d’un véhicule de service lorsqu’ils ont été contraints de s’arrêter avant d’être emmenés de force vers une destination inconnue. L’opération, menée en plein jour, révèle une fois de plus la capacité des groupes armés à défier ouvertement les institutions publiques et à perturber des services essentiels.
Krisla, dirigeant d’un puissant groupe criminel opérant dans la région métropolitaine, a revendiqué l’enlèvement. Il affirme agir pour exiger un approvisionnement régulier en électricité sur le territoire qu’il contrôle. Cette déclaration, qui place les services publics au cœur d’un chantage armé, soulève une vive inquiétude quant à l’extension du pouvoir coercitif des gangs sur les infrastructures stratégiques du pays.
Des sources proches des victimes indiquent que les otages seraient en vie. Des négociations auraient déjà été entamées afin d’obtenir leur libération, mais les modalités exactes demeurent confidentielles. L’EDH, de son côté, n’a pas encore communiqué officiellement sur l’incident, tandis que les familles des techniciens, plongées dans l’angoisse, réclament une intervention rapide des autorités.
Cet enlèvement massif s’ajoute à une série d’attaques contre les travailleurs de secteurs vitaux, accentuant le climat d’insécurité qui paralyse les opérations de réparation et de distribution d’électricité dans plusieurs départements. Les observateurs s’interrogent désormais sur la capacité de l’État à protéger ses équipes techniques et à garantir la continuité des services publics dans un contexte où les gangs étendent leurs revendications sur des fonctions essentielles de la vie nationale.
La situation reste tendue, et l’évolution des négociations sera suivie de près dans les prochaines heures.
La rédaction.
