Cœur canadien, âme haïtienne : cinq Grenadières défieront leur terre natale
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Cœur canadien, âme haïtienne : cinq Grenadières défieront leur terre natale
Le football féminin haïtien continue de puiser sa force aux quatre coins du globe, et le Canada semble devenir l’un de ses viviers les plus fertiles. Illustration éclatante : lors de la prochaine double confrontation contre le Canada en juin, cinq jeunes femmes, toutes nées au pays à la feuille d’érable, défendront pourtant les couleurs bleu et rouge de la sélection haïtienne, selon le journaliste Caleb Jéphthé Pierre.
Amandine Pierre-Louis (Montréal, 1995), Anyssa Ibrahim (Montréal, 1999), Roxanne Vilain (Montréal, 2002), Elieka Gabriel (Québec, 2007) et Mahe-Lee Caron (Canada, 2007) font partie de cette nouvelle vague de talents qui ont grandi en Amérique du Nord mais dont le cœur bat pour Haïti. Leur présence dans cette sélection prouve que le lien avec l’île reste fort, même lorsque les kilomètres s’interposent.
Si la confrontation s’annonce sportive, elle sera aussi profondément émotionnelle pour ces Grenadières. Car elles affronteront le pays qui les a vues naître, celui où elles ont souvent été formées, mais pour défendre celui de leurs racines, de leur héritage. Ce n’est pas une trahison, c’est une déclaration d’amour à Haïti. Leur engagement est clair : elles veulent offrir leur talent à la cause haïtienne et inspirer toute une génération, des deux côtés de l’océan.
Cette rencontre entre origines et opportunités est un exemple parfait de l’évolution du football haïtien. Longtemps limité aux talents locaux, le pays s’ouvre désormais à une diaspora compétente, motivée, et fière de ses origines. Ces jeunes femmes représentent ce pont entre deux mondes, cette richesse hybride qui peut permettre à Haïti de rêver plus grand sur la scène internationale.
Le rendez-vous de juin sera bien plus qu’un simple match : ce sera un symbole. Celui d’un football haïtien plus ouvert, plus divers, et plus ambitieux. Ces cinq joueuses, en défiant leur pays natal, ne tourneront pas le dos à leurs origines canadiennes, mais prouveront qu’on peut avoir deux patries dans le cœur, et une seule passion : celle de briller pour Haïti.
La rédaction.
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