La désunion et la faiblesse du secteur des Droits Humains fait l’affaire du CPT en choisissant un Outsider
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Les institutions nationales des droits de l’homme jouent un rôle important dans la promotion et assurent le suivi de la mise en œuvre effective des normes internationales relatives aux droits de l’homme au niveau national. Donc, la prévention en termes de fonction de protection essentielle des droits est incontournable.
Elles renforcent l’État de droits, contribuent au bon fonctionnement des institutions républicaines. Elles contribuent au développement de l’efficacité des lois. Elles rendent dynamique les organisations de la société civile et à la sensibilisation tout en favorisant l’édification des sociétés fondées sur le respect des droits de l’homme. D’où l’importance de ces structures dans toutes les sociétés modernes.
Cependant en Haïti, les organisations des droits humains sont très mal vues. Elles sont considérées comme des outils politiques pour salir ou pour rendre pure certains belligérants. On peut se rappeler de plusieurs scandales concernant des noms insérés dans des rapports pour plaire à autrui. C’est-à-dire, sous la demande de quelqu’un, des noms pourraient être inséré dans un rapport rendu Public.
De plus, nul n’est pas sans savoir du scandale entre OCNH et POHDH. Une lettre issue de la présidence leur donne mandat pour organiser un processus en vue de choisir un représentant pour le secteur des droits humains au CEP. Personne ne sait par quel moyen ces choix ont été faits et pour quelle négociation ?
Malheureusement, cela s’est terminé en queue de poisson entre les deux organisations. Mais ce qui serait plus grave et suspect, OCNH décida de poursuivre le simulacre à lui seul. C’est-à-dire ce qui a été décidé préalablement, à savoir choisir Monsieur Gédéon Jean comme représentant du secteur.
Tout ceci est pour vous démontrer que les intérêts mesquins sont priorisés sur les intérêt généraux. Toutes les organisations qui s’opposaient à ces démarches sont écartées catégoriquement. Ce sont les intérêts de groupe qui priment.
En effet, ce jeu mesquin éclate le secteur et le met à nu tout en facilitant au Conseil Présidentiel de Transition à mieux faire son jeu. Le secteur est sans respect du fait des agissements des représentants d’organisations.
Les organisations des droits humains ne sont même pas capables de choisir librement un représentant pour le secteur et de fait, laisser le choix au Conseil Présidentiel de Transition CPT mano militari de choisir un Outsider . Et de fait, c’est fait. Le Conseil Présidentiel a choisi Mme Magalie Georges qui n’a même pas été figurée sur une liste de personnes au moins on pourrait sélectionner.
Encore un double gifle aux personnalités et organisations sérieuses qui promeuvent les règles et principes de l’État de droit. La décision du Conseil Présidentiel de Transition CPT nous rappelle les années 1957 à travers laquelle la participation des Citoyens ou des organisations dans la gestion de la chose Publique est méprisée de manière catégorique.
C’est une situation grave qui menace et fragile la Démocratie et la Bonne gouvernance. La participation citoyenne est une pratique dans toutes les démocraties qui vise à unir les citoyens et les organisations au processus de décision politique. Donc comme forme de gouvernement, elle est une référence de manière universelle pour la protection des droits de l’homme et un milieu serein à la réalisation effective des droits de l’homme.
Donc les organisations des droits humains seraient passées à côté de leur mission de monitorer, contrôler, proposer, promouvoir, protéger et défendre. Mais, choisir de rentrer dans une dynamique de lutte pour le pouvoir ou des positions stratégiques.
Ce qui fait qu’aucune grande décision ne peut être prise fortement en commun car les intérêts sont tellement diversifiés et personnels.
Par conséquent le Conseil Présidentiel de Transition CPT trouve le champ libre de procéder à une nomination sans aucune consultation des organisations et/ou des personnalités du secteur. Donc le choix de Mme Magalie Georges comme représentante du secteur des droits humains au CEP est un affront à la démocratie participative et peut causer plus de tort à la société. Cet acte prouve que le pays est dirigé par un Conseil autoritaire où les dires des citoyens sont ignorés.
Me. Louimann MACEUS, Av.
Sec. Gl. ECCREDHH
Défenseur et éducateur aux droits humains.