Retard dans l’exécution des indemnisations : le CNE interpelle le ministère des Finances
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Entre promesses gouvernementales et lenteurs administratives, les employés du CNE attendent toujours réparation
Réalité Info, Port-au-Prince, 28 août 2025.- Le président du syndicat du Centre National des Équipements (CNE), Wildrick Séjour, a tenu un point de presse ce jeudi afin de dénoncer le retard accusé dans le processus d’indemnisation des employés de l’institution, malgré l’approbation officielle donnée par le Conseil des ministres en date du 20 août dernier.
Selon M. Séjour, jusqu’à présent aucun dossier relatif au payroll des employés du CNE n’a été transmis au ministère de l’Économie et des Finances (MEF), alors que la décision du gouvernement avait pourtant validé le versement des indemnisations.
« Nous constatons qu’entre l’annonce politique et son application concrète, il y a un fossé. Les travailleurs du CNE, certains en attente de plus de 12 mois de salaires, continuent de vivre dans une situation insoutenable », a-t-il déclaré.
Le leader syndical a rappelé que le dossier du CNE traîne depuis plusieurs années dans des querelles administratives et politiques, impliquant d’anciens ministres et chefs de gouvernement. Dissous dans des conditions controversées, le CNE n’a jamais pu assurer la pleine reconnaissance des droits de ses employés ni la restitution de ses matériels.
Le syndicat estime que cette lenteur administrative traduit une volonté de « gagner du temps » au détriment des travailleurs.
« L’État ne peut pas jouer avec la dignité des employés. Une indemnisation, c’est une réparation. C’est reconnaître qu’un tort a été fait. Aujourd’hui, les promesses doivent se traduire en actes », a insisté M. Séjour, appelant le gouvernement à honorer sa parole et respecter les délais fixés.
Face à cette situation, le syndicat du CNE menace de durcir son mouvement si le ministère des Finances n’agit pas rapidement pour débloquer le processus.
« Si, d’ici la fin du mois, aucun signal concret n’est donné, nous serons contraints d’intensifier la mobilisation et de défendre nos droits par tous les moyens légaux », a averti le président.
Ce dossier, qui continue d’alimenter la grogne sociale, est perçu comme un test de crédibilité pour le gouvernement. Entre promesses politiques et lenteurs bureaucratiques, le sort de centaines d’employés reste suspendu à une décision administrative attendue depuis trop longtemps.
La rédaction.