Affaire de blanchiment : 500 000 $ versés par Moïse Jean-Charles et Jacques Sourire pour un projet douteux
Un média en ligne proposant une approche novatrice centrée sur une information authentique et actualisée en temps réel.

Affaire de blanchiment : 500 000 $ versés par Moïse Jean-Charles et Jacques Sourire pour un projet douteux
Un scandale financier secoue Haïti : l’ancien sénateur Moïse Jean-Charles et son associé Jean Louis Emane, alias « Jacques Sourire », sont impliqués dans une affaire de blanchiment d’argent. Selon les informations rapportées par Satellite 509, les deux hommes ont versé 500 000 dollars à l’homme d’affaires Emmanuel Fritz Paret, propriétaire du Kaliko Beach Club, pour un projet de raffinerie de pétrole à Terrier Rouge, dans le département du Nord-Est. Mais l’affaire prend une tournure pour le moins intrigante : les investisseurs exigent le remboursement de ces fonds uniquement sur le sol américain, une condition qui exacerbe les tensions.
Le projet, censé concerner la construction d’une raffinerie de pétrole, a été mis en place sous de fausses promesses, avec des terres appartenant à l’État haïtien mais prétendument revendiquées par Jean-Charles. De plus, une plainte a été déposée après que les terres en question ont été saisies par l’entrepreneur Patrick A. Belliard, ce qui a conduit à une série de conflits juridiques.
Des copies de chèques datées de 2023 prouvent que Moïse Jean-Charles et Jacques Sourire ont effectivement versé la somme de 500 000 dollars à Emmanuel Fritz Paret. Mais ce dernier, bien qu’il ait accepté la transaction, est désormais pris au piège d’une demande de remboursement impossible à satisfaire. Le différend se concentre sur la localisation du remboursement : Paret souhaite rembourser en Haïti, mais les deux investisseurs exigent que l’argent leur soit retourné uniquement aux États-Unis.
Le climat de suspicion se renforce lorsqu’il apparaît que Moïse Jean-Charles aurait utilisé ces fonds pour financer des transactions personnelles, notamment l’achat d’une maison à Belleville pour 700 000 dollars. Selon nos sources, cet argent proviendrait d’un montage complexe impliquant des figures influentes, comme Betty Lamy et Walson Sanon, accusées de masquer un trafic d’organes et un réseau de blanchiment d’argent lié au narcotrafic, orchestré par Marc Antoine Acra et Jean Louis Emane.
Des accusations de corruption et de liens avec des trafiquants de drogue, notamment l’arrestation de Jean Louis Emane par la DEA en 2014, soulignent l’ampleur du réseau criminel impliqué. Pourtant, malgré les nombreux indices et dénonciations, la police et la justice haïtiennes restent étrangement silencieuses, laissant ces pratiques se développer en toute impunité.
Ce scandale met une nouvelle fois en lumière les failles du système judiciaire haïtien et la lenteur des autorités à prendre des mesures concrètes contre le blanchiment d’argent et les crimes financiers, tandis que des personnalités politiques et économiques continuent d’opérer dans l’ombre.
La rédaction.
Nous vous remercions chaleureusement pour votre fidélité et pour le temps que vous avez consacré à la lecture de cet article. Votre soutien nous est très précieux.