3 875 gourdes par jour : Le PLD alerte sur le coût de survie et exige un salaire minimum d’urgence
Un média d’excellence pour une information fiable, rapide et sans compromis.
3 875 gourdes par jour : Le PLD alerte sur le coût de survie et exige un salaire minimum d’urgence
Lors d’une conférence de presse tenue à Pétion-Ville ce jeudi 15 mai 2025, Mackenson Cangé, porte-parole du Parti Politique Pèp La Dako (PLD), a pris la parole pour exposer une série de constats alarmants et de propositions urgentes face à la crise socioéconomique et sécuritaire qui secoue Haïti.
Sous le thème central de « Lavi chè ak ensekirite », le PLD a mis en lumière la précarité extrême dans laquelle vivent des millions de familles haïtiennes. Le parti a dressé un tableau détaillé du budget quotidien nécessaire pour une famille de quatre personnes afin de survivre dignement. Résultat : 3 875 gourdes par jour, soit un seuil bien au-dessus des revenus moyens de la majorité des ménages.
Le document présenté énumère les postes de dépenses essentiels : nourriture de base, transport, gaz ou charbon, produits d’hygiène, entre autres. À titre d’exemple, deux marmites de riz coûtent déjà 500 gourdes, une bouteille d’huile 175 gourdes, et le déjeuner du matin 500 gourdes. Cette réalité est d’autant plus insoutenable que, selon le PLD, de nombreuses familles peinent à rassembler 2 500 gourdes par jour, entraînant une insécurité alimentaire chronique.
En plus de la cherté de la vie, le PLD a dénoncé une insécurité galopante qu’il qualifie de « masak sou masak ». Des massacres sont répertoriés dans des zones comme Carrefour, Jérémie, Martissant, et Pétion-Ville, avec des chiffres effarants : environ 9 865 personnes assassinées, 123 792 déplacées, et 2 630 femmes et jeunes filles victimes de viols collectifs, selon les chiffres cités par le parti.
Face à cette double urgence, économique et sécuritaire, le PLD avance plusieurs propositions concrètes :
Mise en place de banques de crédit agricole dans toutes les régions du pays ;
Retour de l’État dans la gestion des magasins publics ;
Renforcement du secteur agricole via la distribution de semences, de tracteurs, et de systèmes d’irrigation ;
Fixation du salaire minimum journalier à 3 000 gourdes ;
Encadrement du secteur entrepreneurial avec des crédits à taux réduits ;
Redéploiement des institutions sécuritaires, en commençant par un assainissement des rangs de la PNH et des FAD’H ;
Mise en place d’un programme d’assistance sociale solide couvrant logement, scolarisation et alimentation.
Le PLD ne s’arrête pas à l’aspect économique. Il appelle à une réforme profonde de l’appareil judiciaire pour poursuivre ceux qui alimentent le trafic d’armes et exploitent la misère du peuple. Le parti réclame également une table de discussion nationale afin d’identifier les véritables causes de l’insécurité, en lien avec les douanes, les ports, et les institutions de l’État.
À travers cette intervention, le PLD interpelle directement l’État haïtien à « pale mwens, travay plis » (parler moins, travailler plus). Le parti insiste sur l’urgence d’un changement structurel, prônant une gouvernance axée sur la justice sociale, la dignité humaine, et la sécurité collective. En pleine débâcle nationale, ce message se veut un cri d’alarme… mais aussi un appel à l’action immédiate.
La rédaction.
Nous vous remercions chaleureusement pour votre fidélité et pour le temps que vous avez consacré à la lecture de cet article. Votre soutien nous est très précieux.
